Archive for the 'Canada' Category

La cervelle en piles mortes de Michel de Montréal

Contrairement à quelque lectrices, je ne suis pas avec assiduité les remous de la scène artistique montréalaise. J’ai par contre un penchant avéré pour un bricoleur de « ready made » intitulé Michel de Broin. Après Michel de Broin prend deux escaliers et fait un gros morceau d’ADN dans un parc public, Michel de Broin met des pédales dans une Buick, voici Michel de Broin fait une improbable cervelle avec des piles. Make: nous fait le cadeau d’une photo couleur du machin excellent. Primo, c’est assez esthétique pour être regardé mais, segundo, ça va finir par rouiller, fuir, couler, re-rouiller, puer un peu et s’autosculpter par autolyse acide.

Pouvait-on exprimer avec plus de réalité ce qu’est Alzheimer ? 

Cette pièce super signifiante est donc vouée à une longue et cruelle maladie là ou les pizzas de Michel Blazy se contentent d’un pourrissement létal. On devra la manipuler comme une momie dangereuse, la photographier comme une star décatie, exposer son état de santé… Waaah, je suis super client de ce Michel.

EDIT : rendu à un post par semaine, je peux me permettre d’adjoindre un peu de rab au morceau ci-dessus en pointant du doigt le machin que Jasmine Zimmermann appelle sa Bottle House. On la voit mieux sur les sites des autres que sur celui de l’artiste. D’ou vient cette mode consistant à accoucher d’un vague truc au plan plus incertain que les forts en coussins de mes neveux et d’appeler cela une maison ? Les maisons en bouteilles ne sont pas une nouveauté et celles faisant appel au verre ont pour elles un semblant de logique thermique. Parfois, l’art s’arrête avant de commencer.

OSH E AGA et moi aussi, un peu

L’ami Frenchouay avait finement échangé quelques bribes de sa bonne volonté contre des tickets pour le festival OSHEAGA qui se déroulait dans le parc Jean Drapeau hier 3 aout et aujourd.hui le 4 – pour les joyeuz feignassous qui fument au lieu de bosser. Invité à profiter de ces tickets gagnants, j’ai donc accopagné le mouvement pour voir, à ma grande joie, ce damné cynique showman imputrécible chevelu d’iguane baptisé Iggy Pop par sa grande copine Bowie. En bonus track à cet aprés-midi à rallonge, on a eu droit à Metric – surpuissant en concert -, Plants and Animals – top bon esprit -, Duchess Says – du neo punk bien barré – mais pas aux Killers pour cause d’overdose de watts aprés un tas d »années sans concerts. Bon show, bonne prog, de la gadoue et des stands nazes comme tant tout bon festival et, au final, un bon dimanche loin des terminaux numériques.

Graffiti mouvant

Comme il semble que je sois ammené à passer – yeeeees! – un certain temps chez ToonBoom Animation, je me remets doucement à pister ce qui se fait dans le domaine des dessins qui bougent tout seuls.

J’avais déjà vu un boulot de BLU en intérieur mais son nouveau MUTO, éxécuté dans les rues de Buenos Aires me laisse carrément pantois. Le seul fait de faire entrer et sortir le matos de peinture entre chaque image est, en soi, un tour de force. Grosse technique d’essuyage, de fondu mais, aussi, de reprise de trait. Et que dire de la technique de cadrage variable qui apporte la profondeur ?

Us et coutumes

Anticipons les effusions. Le web nous livre une carte des bises de France qui spécifie, je crois avec justesse, le nombre de becs admis comme usuels dans chaque région.

Utile aussi, ce site qui compile les horaires de lever et de coucher de soleil dans les principales villes du monde.

CDN 1900 / year for an iPhone in Canada

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Fred Brunel has a very clear post about the iPhone monthly plans that Rogers Mobile has devised for it’s canadian subscribers. You may read it all but Fred does the awful math :

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Les québécois privés de saucisson

Parmi les étonnements de ma première année québécoise, l’absence de saucisson sec compte double. Comment un pays ou l’élevage porcin est aussi développé que les rites chretiens accepte-t-il se bouffer exclusivement des cochonneries italiennes ? Comment un pays frisquet, montagneux par endroits, riche en fines bouches et en fromages coulants peut-il faire l’impasse sur la façon la plus goûteuse de transporter de la barbaque dans un sac à dos ? Il semble que cela soit sur le point de s’arranger, doucement.

J’ai essayé les grelots des Cochons tous ronds l’an dernier : trop sec, trop fort et ridiculement trop cher. C’est bio et haut de gamme, tant mieux, mais, en Europe, le marché du sauciflard n’a jamais été exclusivement positionné sur l’élitisme. Un pays qui vend dans ses épiceries des tranches de dindon aux sulfites aurait-il peur du gras ? Peut-être.

A-t-on fait du saucisson avec du cochon d’élévage intensif qui avait mauvais goût ? Alors que Le gouvernement fédéral verse 50 millions $ aux producteurs de porcs en difficulté afin qu’ils abattent 150 000 bêtes d’ici l’automne, soit 10 pour cent du cheptel canadien de porcs de reproduction, les bricoleurs de wieners à hot dogs (hello Olymel) et autres merdasses sans goût type peperonni feraient bien de reserver quelques metres carrés à la fabrication du siflard sec… en évitant au passage d’en faire n’importe quoi.

C’est que la saucisse sèche a déjà été bien utile pour repousser les sarrasins, les romains et autres tribus de bouffeurs d’olives.

La Une qui vend

Eric Martin à publié dans le Couac un très bon article sur la dérive du journalisme undercover dans la presse quotidienne québécoise. Je dis très bon car il appuie sur le point douloureux : l’appétit sans limites des lecteurs pour le croustillant du quotidien. C’est que les « coups » rédactionnels du Journal de Montréal n’en finissent pas de se convertir en ventes.

Les combines qui vendent, les rédac chef finiseent tous par s’en faire une petite collection. Mathieu Villiers, directeur des rédactions de Science et Vie, en a quelques unes. La première, héritée de ses prédécesseurs, consiste à mettre un avion sur fond de ciel en couverture. Il y a dix ans, ette astuce faisait grimper des ventes de 50 à 60 %. Il a peaufiné les Unes à base de controverses égyptologiques (une par an, en moyenne) avec un score dément pour celle annonçant que les pierres des pyramides pouvaient avoir été coulées. Enfin, il exploite le filon des neurones sur fond noir car le micro réseau fait, à son tour, vendre.

A l’époque ou je collaborais à SVM, on savait que les « Quel PC acheter ? » de septembre était notre meilleure vente de l’année. On a découvert que « les XXX les plus fous » fonctionnait également. En cadeau, ce petit article vachard des Cahier du Foot sur les tics de Une de l’Equipe…

Faut-il blâmer les rédac chef qui abusent de ces techniques de pochette surprise pour assurer les ventes ? Font-ils si mal que ça à l’éthique journalistique ? Après tout, uen fois les titre et l’angle fixés, c’est bien le boulot du journaliste qui fait la différence entre du vide et de l’information

Un OVNI chez les castors

Je suis fasciné par le désamour téléguidé des québécois de Montréal pour leur Stade olympique. Comment ne pas aimer cet alien de béton, anticipateur du bio design ? De loin, c’est un signal. De près, c’est un OVNI de la série « V » posé entre un parc et une avenue.

Il a coûté cher ? Et alors ? Comme nous l’apprend Désiront de la Presse, même la SATQ, la société en charge de la propagande touristique du Québec le classe parmi les 9 sites d’interêt de la province, y ajoutant au passage des trucs passionants comme le barrage de la baie James…

Ben là.

On peut comprendre l’amertume de l’architecte, bien décrite dans le texte proprement hallucinant posté sur le site de Roger Taillibert.

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68 Bananes

La banane est le fruit préféré des Québécois, qui en mangent environ 68 par personne par année, pour un total de 525 millions

Francophonie virtuelle

Je découvre que Alain ROUSSET, Président de la Région Aquitaine – mon dernier patron en date – et de l’Association des Régions de France s’est positionné avec l’Université Laval de Québec sur un projet de portail éducatif francophone. L’initiative pompeusement baptisée « Université Virtuelle des Civilisations Francophones » est chiffrée à 330 000 euros sur trois ans, 180 000 seront à la charge des Aquitains. C’est l’entreprise québécoise Thot-Cursus – dont une partie est installé à Bordeaux – qui doit apporter le savoir-faire technique…

Celui-ci consistera avant tout à sélectionner les contenus existants susceptibles de devenir du materiel éducatif. Avec un peu de mauvaise volonté, on pourrait voir dans ce machin une « vraie fausse » subvention locale accordée à une entreprise privée en contrepartie d’un lustre vaguement internationalisant. Faut-il pour autant enterrer le projet ? On se contentera d’espérer très fort qu’il grandisse mieux que la Banque Numérique des Savoirs d’Aquitaine, lancée par le même Alain il y a déjà près de 8 ans…